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Un frère sort de l’ombre / Lorenzo Cecchi "Paul, je m'appelle Paul..."

« Jean-Luc Jeandrain est journaliste, critique d'art.  Il est contacté par un certain André Aubert qui lui propose un rendez-vous.  Il n'en a plus pour longtemps, six mois tout au plus, il est peintre et aimerait que Jean-Luc voit son travail.  Qu'il écrive un article ou pas, ce sera rémunéré 6000 €. »

 

Ca, c’est le nœud de l’intrigue, et pour le fameux journaleux,  l'argent ne coule pas à flot. Chaudement intrigué, il se rend au rendez-vous.

 

Lorenzo Cecchi a publié un nouveau roman, « Paul je m'appelle Paul » et j'avoue que lorsqu'il m'a confié le titre de son livre, lors d'une soirée littéraire où nous étions conviés, à l'instant, je me suis dit que Cecchi allait s'emparer d'un épisode fondamental des « épîtres pauliniennes ».

 

Je savais que ce sujet conviendrait à Lorenzo Cecchi, comme un sujet naturel à l'auteur de de plusieurs livres à chaque fois livrés à la quête de la vérité.

 

En quelques mots il me confia la trame de son roman et je compris dans « le temps d’après » qu'il s’était attelé à traiter d'un Vandale souverain dans le domaine de la politique qui, avant tout le monde, savait jouer avec le succès, la vérité, la bonne la vraie la fausse l'efficace vérité, celle de VDB, le JFK de chez nous.

 

Une bonne idée de livre produit généralement des idées trop communes, générales, extraordinaires, donc faciles. Mais on commence à lire, conquis par le pari,  et tout de suite on ressent que le sujet plonge dans le sensible le sensuel, le précis, le concret…

 

Lorenzo Cecchi a fait plusieurs métiers (communication, enseignement, ventes,…) et il connaît la vie des hommes, il la partage, il a frappé à toutes les portes et il comprend  l'humanité qui vit derrière ces modestes  remparts.

 

Ca commence comme une boutade, un rendez-vous improbable avec un homme qui vous promet de l'argent.  Le journaliste Saint-Étienne est en manque de ce point de vue et est finalement prêt à négocier son âme au plus offrant.

 

Il  accepte le deal …et comme dans l'épître de Saint-Paul, voilà notre VDB qui dit « je suis ton frère »…

 

Cette phrase est la clé de tout. ... Je suis ton frère en mensonge, en humanité, et en besoin infini de consolation... Le roman joue des entremêlement nécessaire à une lecture romanesque et, sous-jacente, de bout en bout  ces questions … « De quoi s’occupe l’homme au fond de sa nuit,  de quelle fratrie s'agit-il  quand le divin ADN s’en mêle, de quelle identité partagée s’agit-il alors qu’il s’agit souvent d’une mémoire fantasmée qui se fonde la plupart du temps sur la mise en scène d’une fratrie généralement absente. ­­

 

 

« Paul, je m’appelle Paul » est un livre amoureux, attentif, sensuel, rigoureux. C'est aussi un livre sur les circonstances de l'échec et de l’accomplissement d'une vie.

 

Un livre beau, joyeux et mélancolique de bout en bout.

 

Daniel Simon

 

« Paul, je m'appelle Paul », Lorenzo CECCHI , Editeur : éditions LiLys, ISBN 978-2-9308-4857-0 * 195 pages *  18 €

 

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