"J'ai connu, dit-il doucement, un homme vieillissant à la famille démembrée, seul l'ADN aurait pu encore témoigner de cette pauvre tribu hargneuse et sans bois de chauffage. Coeur froid, langue rudimentaire, versatilité étaient les attributs communs de cette rocaille aux aboiements saisonniers.
Un des plus jeunes, au profil de lézard, estimait, insistait-il, ses besoins relationnels comme on le ferait d'une vulgaire liste de compléments alimentaires. Il était grossier, distant et, c'était pour lui, semblait-il, des qualités de bon gestionnaire des ressources numériques des affects. Il avait conditionné ses besoins relationnels par tranches hebdomadaires et parlait avec une voix sans timbre de ses plans d'avancement dans le monde.
Le vieux mourut quelque temps après sa confidence et une grande joie le saisit quand il comprit enfin qu'il s'en tirait à bon compte, débarrassé de l'excedentaire."