Je m'en vais dans ces poèmes
comme je vis à côté
de toi des maisons anciennes
des matins à peine levés
je m'en allais dans ces poèmes
déjà moulus depuis longtemps
tu dormais encore avec l'aurore
dans tes cheveux éparpillés
je te voyais à peine née
je te voyais à peine encore
comme la nuit m'avait donnée
sous une lune juste au-dessus
pleine lointaine presqu'oubliée
je te voyais sans intention
juste raison de vivre
sans un poème
un court instant.