Marcher sur le chemin n’est pas une mince affaire
chevilles et pierres s’entrechoquent soudain
l’horizon a glissé au bord de la margelle
et se moque en silence du temps de la marelle
L’air ne suffit plus à tenir la chanson
les pieds bredouillent un peu
le corps rechigne à peine
les yeux frappent l’endroit
où l’on va malgré soi
harnaché du grand rire
des hommes sur les quais
profilant ci et là
l’ombre des étapes finales.