1.
Le vent annonce sa venue, se retire devant la pluie,
sème ses odeurs de mélancolie que je respire derrière les vitres,
c’est peu ce besoin de refuge, c’est si léger parfois,
on court, on se met à l’abri, on écoute l’enfance courir dans les allées d’argent,
puis ça se calme, le vent est à peine audible, il murmure encore
ses enchantements dans une langue inconnue et que nous connaissions,
on respire, on se remet en marche sur la terre nettoyée
de nos derniers chagrins.
2.
Des nuages se sont affaissés comme du linge trempé sur la corde,
s’égouttent dans le silence encore frais,
un peu de ciel picore la terre
où nous allons en évitant les flaques où naîtront des sirènes,
elles sont nos purs amours derrière lesquelles on court,
en attendant l’averse en notre cœur serré.