Je l'ai aimée belle noire cruelle comme on se coupe le coeur pour nourrir de vieux chiens, je l'ai aimée cubaine aux bras si longs qu'ils me tenaient longtemps dans des chansons vulgaires et me faisaient pleurer parfois, l'aimer jusqu'au matin de bois,...
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Que sont mes amis devenus
Ephémérides Capuchon sur la tête, il marche bas, les épaules rentrées, il traverse la rue dans la plus longue diagonale et s'encastre entre deux voitures avant de diparaître dans la nuit. Elle promène son chien, le visage figé, chignon impeccable et quand...
Lire la suiteOn se réveille la nuit, on se lève
On se réveille la nuit, on se lève, on regarde le ciel par-dessus la brume, on se promet des choses que l'on ne tiendra pas mais qui font comme un baume qu'on repasse aux moments les plus secs. Souvent ça fait comme lorsqu'on rate un train, on attend...
Lire la suiteDe la neige, du passé floconneux
De la neige, du passé floconneux enlacé au présent glacé, des enfants tout enroulés de laine, des vieux accrochés aux vestiges de lumière, le temps hésite à se remettre en route, je ne bouge. De la neige encore, la souveraineté du chagrin approche, l'heure...
Lire la suiteCe que l'on abandonne soudain
Ce que l'on abandonne soudain est vif comme un manteau de gel, une étreinte sans amour, tous ces parfums, ces visions d'enfants dans la brume qui s'éloignent, la terre aux pieds et les mains vides, féroces dans leurs désirs, le vent les emporte au-delà...
Lire la suiteLe jardin ne conduit qu'à soi
Le jardin ne conduit qu'à soi, les allées se referment dans les herbes et nous allons dans la disparition des sentiers, avec aux flancs des musaraignes, des taupes et des mulots, nous allons dans des sabots usés, la cendre crisse sous nos pieds, nous...
Lire la suiteA des moments, plus rien écrire
A des moments, plus rien écrire, ne plus, le matin est secondaire, un endroit de noirceur retrouvée, façon de dire que la nuit ne finira pas, là-bas, c'est le fumier d'hommes, les jardins à l'abandon, des sentiers minuscules y mènent balisés de grenades,...
Lire la suiteChanson d'automne
C'était hier, ou maintenant, c'est le passé qui est repassé pour les manants, les sans argent, enfin usés d'être indignés, encolérés, d'en être las, certains si bas, si bas, si bas, que le présent ne s'arrête pas, que le passé n'en finit pas. C'était...
Lire la suiteLe froid est un budget
Le froid est un budget soustrait au calcul de la pitié, dignité ou autre intimité de la misère, la faim, l'eau, le sol et l'amour si petit qu'il ne devrait compter, un si petit argent pour de si petites gens dans nos poches trouées, si petite attention...
Lire la suitePoème, petit texte vertical
Poème, petit texte vertical, au mot près, ultime refuge de la nature, poème aujourd'hui toujours empli d'hier, de paysages immobiles, de secrets mués en terribles rumeurs, de temps et d'espaces sauvés de l'enfance concassée, poème, une façon de ne pas...
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