Le jardin ne conduit qu'à soi, les allées se referment dans les herbes et nous allons dans la disparition des sentiers, avec aux flancs des musaraignes, des taupes et des mulots, nous allons dans des sabots usés, la cendre crisse sous nos pieds, nous levons les yeux sur des terrils et des clochers ballants dans l'air humide de la fin du jour. Le temps perdu, l'histoire abandonnée, la fin du voyage au fond de la gorge.
Un chien aboie tout près, dans les friches noires, j'aimerais lui répondre de la même façon mais le silence est dans les hommes et je rentre chez moi.