Hier, et ce n'était pas un effet d'avril, croisé des femmes, des hommes, la trentaine souvent, agités, marchant seuls et parlant avec tant d'expression que j'ai cru que des fous , des délirants, comme les "Diables de Loundun", parcouraient la ville. Indifférents à tout ce qui les entoure, ils parlent, ignorants du monde.
Cette forme d'indifférence grossière, comme une exécration des autres, semble bénigne mais beaucoup ne connaissent de l'endroit où ils vivent que l'espace des trottoirs, yeux baissés, renfrognés et idiots.
Je souhaite une bouche d'égout ouverte, un pavé déchaussé, une voiture au conducteur aveugle pour arracher ces zombies à leur biberonnage et que la sirène de ambulances vienne interrompre leur babillage médiocre.
Les simagrées que nous devons faire pour nous retenir d'aboyer à leurs oreilles... Faisons donc confiance à la sélection naturelle.