Elle est plantée au milieu du trottoir, prise d'un besoin irrépressible d'envoyer un message.
Elle pianote les touches de son téléphone concentrée comme un sniper avant le tir et les pigeons du quartier la fixent de leurs fines billes noires sans bouger.
Ils lèvent la tête vers la statue, se regardent, se pressent, muets.
Je me dis qu'ils doivent chercher dans leur mémoire profonde comment répondre à celle qui les surplombe.
Ils furent, bien avant les textos et autres SMS, d'héroïques porteurs de messages...