L'intelligence des observateurs, commentateurs, animateurs et consolateurs est indéniable, elle perce la molle ambiance du temps, elle révèle, dévoile et éclaire enfin les sombres questions qui nous hantent.
Par exemple: tuer un éléphant au fusil gros calibre, c'est normal, amoral et réservé juste au cinéma. Le tuer à l'Opinel, c'est psychiatrique.
Autre exemple, prendre des médocs le soir pour en finir avec une vie de désespoir (par exemple, votre IPad est obsolète, votre copine a choisi un autre vol Ryanair, vous êtes recalé à l'examen de Conduite, vous n'avez pas votre Visa pour Kolanta...), ça s'explique et on sait qu'à l'insu de son plein gré on peut faire des choses qu'on sait même pas qu'on les referait le matin si on est encore là. Ca, c'est un truc tout simple, c'est un suicide. Mettre les mêmes médocs dans la Fontaine d'eau de votre lieu de vie (bureau, usine, association sportive, culturelle, club de danse folklorique,...) et déglinguer une dizaine de personnes d'un coup alors qu'elles allaient boire un p'tit verre car il faut se déshydrater en temps de forte chaleur, c'est psychiatrique. Donc, quand c'est simple, c'est simple et quand c'est compliqué, c'est pyschiatrique.
MERCI les MEDIAS, les MOLLAHS!
Magnifique! Le progrès en psychiatrie fait des bonds ces temps-ci, elle englobe, inclut, sans discrimination, c'est une psychiatrie de bon aloi, estivale, pour les tours opérators, une psychiatrie fourre-tout, populiste, serre-joints, amortisseurs et air-bags, une psychiatrie moderne, toujours prête à servir, large d'esprit et fine comme un katana, une psychiatrie de l'évidence, en kit, en comprimés et suppositoires, une psychiatrie déiste et joker, une psychiatrie de café du commerce et de cul-de-basse-fosse.
Ce qui est bien avec la psychiatrie, c'est qu'on peut même pas aller contre, c'est ça qui est bien avec la psychiatrie, c'est comme les JO, ça s'adapte à tout, c'est humain, convivial et traduit une sorte de nouveau "vivre ensemble".
Que du bonheur.