Dans un linceul d'herbes sauvages
rosée et pollen dans les yeux
silence derrière les foules
graminées montagnes clameurs
lointaines
dans la vallé le mâchonnement
des prières des chants
bruissement de poèmes
arrachés au ressassement
moucherons hannetons
et autres macarons de rimes
ni fièvre du canon
ni tenailles du sang
dans la cartographie des chipoteurs
lames sur la gorge des scribes
fatigués de soustraire
d'additionner le temps perdu
l'arrogance bégaie
l'homme diminue
si petit que sa haine
ne sait où se loger
dans ses enfants parfois
j'attends l'aube
le sommeil reprend pied
dans les choses d'en bas.