Les autres, l'autre, les autres, l'autre...Je ne sais mais j'ai le sentiment d'entendre comme une antienne en syldave du haut Moyen Age la présence des "autres" ou de "l'autre" comme une récente version des Martiens d'un nouvel épisode de "La Guerre des Mondes" de H.G.Wells...
Les autres en fait, ça va, c'est indéfini, c'est dispersé, c'est comme les lentilles, les pâtes, les salauds, les...les autres, ça se disperse dans le "les", qui les éloigne à l'instant, les ventile comme une tribu délétère mais l'"autre", ce salopard qui nous barre la route en permanence, l'"autre", au singulier, qui soudain a une qualité que vous n'avez pas, celle d'être "l'autre", puisque c'est "l'autre" qui y est, c'est autre chose.
Alors, des Salons d'Exposition Morale pour offrir les autres à notre admiration? Une sorte de resucée d'Expo coloniale pour que l'"autre" soit enfin visité pour ce qu'il est un "autre", à sa place?
Quelqu'un a un jour dit, dans un long récit, "Tu aimeras ton prochain comme toi-même". Ca ça va...c'est le prochain, c'est encore loin, c'est assez familier puisqu'on est toujours le prochain à partir du précédent et le suivant donc est en même temps prochain. Bon, ça va. Mais l'autre? Inaperçu, subodoré, entrevu, craint, peut-être ici, peut-être là?
Personnellement, je préfère les prochains aux autres, sauf si l'autre est comme mon prochain, c'est-à-dire comme moi, enfin.