Je viens d'écouter une émission à propos de la littérature et de la thérapie, du délire etc...
J'en étais convaincu, et j'exagère bien sûr, mais depuis longtemps ça crevait l'écran et l'oreille, la France littéraire depuis les années '90 divague dans une monstrueuse parodie d'elle-même, faite de redites, de truismes, d'évidences débitées au kilomètre, de découvertes pathétiques et vides, de ponctuations prétentieuses, de facilités linguistiques et stylistiques, de trucs, de ficelles, de clichés bien membrés par insuffisance de désir collectif,...
Il y a quelque chose de dégoûtant dans ce glissement de la littérature vers le "psy quelque chose". Il s'agit d'éviter l'irradiation d'une littérature tauromachique (Michel Leiris) en la décapitant vite fait bien fait, en la plaçant dans l'aire des commentaires de "développement impersonnel".
Des fadaises critiques naissent ainsi en France, rien qu'en France, où on se trompe systématiquement dans le Landerneau littéraire en assassinant le peuple au nom du populisme, la critique au nom du psychiatrique, le style au nom des jeux de mots, le danger au nom de la virtuosité.
C'est probablement pour cette raison que "notre critique" aime tant la France dont on va subir encore et encore le défouloir médiatique, linéaire et sommaire dès la rentrée littéraire.
Pitié.