Maelström (Editions, 2009)"II était une fois un être. Sans se souvenir comment, sans en voir le pourquoi, il s'est éveillé dans un monde qui ne le comprenait pas. Là où il voyait l'unique, ce monde lui inculquait le multiple. De cette scission est né le chaos, de ce chaos est née la peur, et sur les fondations de cette peur s'est élevé le Labyrinthe. C'est au centre du labyrinthe que se trouve sa fin. C'est là qu'on peut découvrir une issue, tourner les verrous dans les clés pour trouver le sens du labyrinthe. Pour cela il nous faut gagner notre liberté, nous devons nous rencontrer. Mon feu brûle comme jamais et éclaire un morceau de l'axe de séparation. Un bruit sourd, un tremblement. La pierre vibre et le monde s'ouvre enfin à moi. Vais-je m'ouvrir au monde ?"
En hommage à Benjamin Pottel,
Poète, musicien, homme lumineux
C'est la nuit
elle est faite pour ça
c'est la nuit
elle n'accueille que vous
c'est la nuit
dans sa douce précarité
c'est la nuit
y a-t-il encore de la glace
coupante et silencieuse
là
y a-t-il encore
des chardons qui battent les mollets
des enfants coupés courts
c'est la nuit
le feu ne s'est pas éteint
la valse continue
dans la salle à côté
c'est la nuit
et vous battez le sol
de votre pied souverain
c'est la nuit
la musique s'éloigne
qu'on emporte à reculons
dans la nuit
du poète
aux doigts fins.