De peu de choses
comment dire
de ce qui tient au corps
des ombres transformées
de la langue des silences
des marches collectives
des conciliabules des amitiés
perdues perdurent je ne sais
de cet amour là-bas qui s'approche
d'un coup si lointain
de cette immense faim
dans le ventre de chacun
s'asseoir à côté je ne sais
des corps tant aimés
regarder
cette fin sans histoires
sans manières sans fin
cet amour qui revient
sans cesse nous revient
comment dire
rejoue le temps
dans lequel nous vivons
sans fin
cet amour qui revient.