Quand il pleut comme il pleut, dans ce gris froid d'été, que l'autome a gagné et que les arbres tombent comme des quilles, que l'hiver sera là dans les tempêtes sociales, que l'électricité manquera à un moment ou l'autre, que le WIFI tremblotera et que les connections faibliront sous les coups de dents des requins abonnés aux câbles sous-marins de Google and Co, je regarderai le ciel et ma bibliothèque, et le ciel encore, noir et percé d'éclairs bleus pour enfin me saisir d'un livre ancien jamais lu mais acheté pour ce jour.
Je m'installerai dans mon fauteuil et regarderai ce fatras d'appareils, avec une compassion de bon aloi, je rirai des alarmes, des angoisses boursières et tournerai la page, relié à des hommes lointains, qui tournent d'autres pages et laissent les pixels mourir en crépitant dans le fond des écrans.