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Nous avons mangé le pain les noix l'ail et le beurre, au pied de l'escalier nous avons bu le vin, nous le faisions tourner d'une gorge à l'autre, nous tétions comme des pauvres en attente d'un coup de pouce, une rude acccolade pour arracher nos corps...
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Deux races de grenouilles dans la mare, "J'y crois" et "J'y crois plus", se partagent les oeufs des plus faibles d'entre elles, par bonds, d'un nénuphar à l'autre, tentent de prendre pied sur les plantes malades et vont, sous le couvert des herbes, coasser...
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Un temps de vacillement d'avant orage, des enfants courent, se figent contre mère et père, ils ont entendu la vague au loin, on accélère le pas, des oiseaux explosent dans les cimes, le vent agite ses oriflammes de déchets et de branches cassées, certains...
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Pour Massiata, Notre amour en finit un jour de tomber sous le sens de nos étoiles anciennes, des ciels peints sur nos murs, des chagrins en vieux anges aux joues défraîchies, notre amour en finit un jour de calambour, un jour à l'oreille cassée, un jour...
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Des gardes de chiens borgnes, tordus de rage et de muqueuses vives, gisaient épuisés d'avoir trop aboyé, haché des monstres ancestraux de leurs crocs fatigués, gueules cassées et bile débordante, ils aboyaient en renâclant au pied des ombres qu'ils louaient...
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Ce n'est pas rien, ce temps passé on ne sait où, peut-être sur les mains, enluminures des caresses, cartes et portulans intimes, ordalies sans merci d'un tournoi sans témoins, ce n'est pas rien, de réchauffer le coeur gelé des hommes, encore, ne pas soustraire,...
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Parfois un poème, une façon d'accueillir ce qui n'est plus, mettre là en place d'ici, et tomber pile sur ce qui fut ordre de marche et confusion, dans son exécration des juifs, encore des juifs, une chanson d'amour, dit-elle en mettant son Rimmel à Villejuif,...
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A : Dis, tu peux m’expliquer ? B : Quoi ? A : Cette histoire de représentation de Dieu, du Prophète, de son image etc, je ne comprends plus. B : COMPRENDRE quoi ? A : Pourquoi les croyants voient l’image du Prophète dans un dessin grossier d’un barbu...
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Il trottine, bras en avant, les doigts en pinces dans l'épaisseur de l'air, sur la pointe des pieds, yeux noirs et brûlants, barbe de charbon, sourire impassible, il marche de l'aube jusqu'au soir, s'affale parfois sur un trottoir, une entrée de ban que,...
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Les oiseaux hibernent comme les âmes, dans les maisons, femmes, mères, grand-mères, posées en grappes sur les bancs publics dès que le soleil perce. Je passe devant elles, relève un peu la tête et souris discrètement pour ne pas distraire par des saluts...
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