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La Fabrique du temps…

 

Il y a dix ans, je publiais sur un autre Blog...

Plus que jamais, poursuivre cette énumération qui n'a rien d'exceptionnel, c'est le "fonds de sauce" d'une génération, d'une époque, d'un temps fabriqué, comme le reste, pour être rangé dans "le temps qui passe".

Mais où est-il passé?

Peut-être qu'il faudrait se coller la joue dessus pour protester...
Mais contre quoi?

Les hommes qui sont futiles, volatiles, cruels, amnésiques, violents,  généreux, enfiévrés et froids, religieux jusque dans leurs poubelles, ...?

Les nouvelles générations voient le 20ème siècle comme s'il avait déjà fondu dans le passé du 19ème etc...

Une masse ,un amalgame de systèmes qu'elles appellent le Mal et pour s'en protéger elles invoquent des religions de "toutes races et extraces".

La politique a fondu dans le religieux écologiste, néo-machiniste (machisme en mouvement), néo-féminisme, néo-amnésie, néo-désespoir, ...

Bientôt la fin annoncée de la philo dans l'enseignement.
"A quoi ça sert?``

On se le demande.

...

"La promenade, la lecture, l’attente amoureuse, la maladie, la prison, l’internat, l’ennui, la peur, l’angoisse, le déjeuner sur l’herbe, l’amour l’été les fenêtres entr’ouvertes et le vent dans les tentures, un rendez-vous raté, l’autoroute dans un paysage plat, la file à la poste, la queue dans l’administration, une nuit à veiller un malade, un dimanche gris en Belgique, un dimanche ensoleillé sur une plage, l’écoute d’un discours politique, la liste des morts dans le conflit de…, un chagrin secret, la lecture ennuyeuse des « meilleures ventes » de, les versions latines, les cours de statistiques, les prêches des assistants sociaux, les bonnes consciences à l’unisson, l’opéra chic et le rap choc, la grossesse et la mort, le tressage des coiffures africaines, la cuisson des tripes et des haricots secs, le radotage d’un alcoolique, la tristesse d’un singe, l’enfance sans manger à la cave, l’adolescence et pas de sortie, les nuits blanches, les conférences, les cours ex-cathedra, les manifestations sous la pluie, les comptes et les bilans, les vacances d’été, l’attente au lavoir, les lieux communs de bon cœur, une panne sur la route, une femme collante, Charles de Gaulle, la Guerre de Cent ans, Internet en panne, une constipation, une rage de dent, des résultats VIH, Ostende en hiver, une fondue savoyarde, les « Rois maudits », « Jacquou le croquant » en noir et blanc et le kitch historique français, les dictatures populaires, le cancer du poumon, la bêtise sincère, les films de Chantal Ackermann et d’Andrei Tarkovsky, les mièvreries du développement personnel, ramasser les feuilles mortes dans son jardin ou dans sa rue, les autoroutes allemandes, les aéroports par temps de neige, une bête histoire à regarder ensemble, un film à succès, un devoir de mémoire, la veille du Débarquement, le lendemain aussi, les parents qui se disputent, les courses cyclistes à la télévision, Lisbonne sous la pluie, un album photo sur les genoux, l’avenir de l’Afrique, les Suisses en hiver et les belges en Belgique,…"

(…) à suivre

 

 

François Fejtö est né le 31 août 1909 à Nagykanizsa, petite ville de la Hongrie occidentale. Communiste pour un temps, il passe onze mois en prison sous le régime de l’amiral Horthy, en 1932-1933. Devenu social-démocrate, il part en exil en 1938 afin d’échapper à un deuxième emprisonnement et se réfugie en France où il vit depuis. Il est naturalisé en 1955. Cet homme qui se définit comme un « sang-mêlé d’une grande famille multinationale » et un « centre européen » a eu l’avantage, comme Gœthe, son modèle, de « voir un grand paysage de l’Histoire dans la longue durée ». Du communisme au nazisme qui a exterminé sa famille paternelle, de la Résistance aux métamorphoses de l’après-guerre en France, François Fejtö évoque dans ce livre les grands drames du siècle et ne manque pas de noter que si les « prophètes » furent nombreux, rares furent les hommes qui surent prévoir notre avenir. Où va le temps qui passe ? révèle les multiples facettes de l’identité complexe d’un individu, de son œuvre et de ses engagements comme historien, journaliste et pédagogue. D’un témoin qui n’a jamais cessé d’être notre contemporain. « Où qu’aille le temps qui passe, le monde dans lequel vivront mes petits-enfants ressemblera moins au monde que je quitterai que celui-ci ne ressemble au monde dans lequel je suis né et j’ai grandi. Il sera probablement plus dur... Un âge de fer plutôt qu’un âge d’or. Le viatique que je leur transmettrai sera le même que celui que m’ont transmis parents et grands-parents : confiance, en dépit de tout, dans le pouvoir de l’intelligence et dans l’amour du bien. »

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