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La mer emporte nos châteaux si longs à accrocher au sable du présent, tire les hommes vers des plaines lointaines où ils se jettent dans un dernier galop, la mer qui passe devant le seuil des maisons les plus basses en chuchotant l’ordre des recommencements, la mer un jour nous abandonne pour consacrer la nuit où nous filons dans de faibles lueurs des suaires toujours neufs.

*

Sur quoi nous allons, une planche, une ombre, une vague, un amour ? Sur quoi poser ce temps qui se dénoue en nous en piquant nos genoux d’éclats si douloureux ? Sur quoi poser sa tête, une dune, un sein, un nuage surnuméraire tombé à point ? Sur quoi nous allons, une promesse trahie, une joie si rapide Sur quoi ?

*

Elle venait d’hier et marchait comme avant, d’un pas sans attention, la tête encore défaite d’un baiser à rallonges, elle ajustait son coeur aux accents du dehors et faisait bonne mine à l’automne qui vient, elle venait d’hier et prenait comme on flâne l’avenir par la main, et soudain, la journée est passée et les doigts se détachent du temps qui se promène libre sans détourner la tête.

 

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