Les petits pois le font savoir, ils sont pour la diversité et surtout l'inégalité! Fini le calibre unique, vive les petits pois de la décontraction, avant la boîte ou le surgelé, le petit pois se demande: "Y a-t-il une vie hors la cosse?"
Sainte-Thérèse d'Avilla nous a offert des extases spirituelles et sensuelles, il y manque l'extase ...d'indignation. Comme un spasme en éternel retour sémantique, une indignation de la moelle épinière aujourd'hui portée au statut de vérité intransigeante.
Longtemps j'ai procrastiné à toute heure...
Du moins je le croyais.
Peu à peu j'ai compris que c'était dans cette urgence surjouée que je trouvais l'énergie à consacrer aux choses futiles de la vie qu'il me fallait accomplir, à peu près tout finalement.
Quelques secondes avant ma mort, je pourrai me dire enfin, "Juste à temps!"
"Il entendait une chose et son contraire, sans cesse, de la part de chacune et chacun intéressés à la chose publique et non par la chose publique, il ne savait que dire, penser dans ces échos vides: "durable", "nature", "responsable", citoyen", "solidaire", prouvé par la science", "en toute liberté", etc...
Ses enfants apprenaient bien, ils parlaient comme des singes.
Hier, je leur enseigné à répéter ensemble "Commune de grande richesse"....et ils psalmodièrent avec enthousiasme ces phrases de ralliement des perruches.
Puis je leur demandai de psalmodier "Commune en grande difficulté"...
Et ils psalmodièrent de la même conviction, comme des complotistes de réseaux inertes.
Demain, ils ânonneront "Commune en riche difficulté"....Ils ne font pas la différence, ils bégaient.
Le singes, eux réfléchissent.."
Dans la sémantique du Wonderful scrolling world ou war, les remarques philosophicos-gnangnan, panneaux d'évidence somnifères, sont les signes patents de la place occupée dans les gradins du spectacle. Plus nous sommes confortablement installés dans le théâtre, moins ces déclarations sont crédibles,souvent même épuisantes de mollesse morale, doucereusement indignées.Nous sommes dans le show des larmes et des reniflements en selfies. Ceci en fait probablement partie.
C'était sur la mer océane le temps des remous et tempêtes, sur la terre, vermine et inondations, chez les hommes têtes baissées, déjà perdus, au cerveau défait, dans la langue, des raccourcis chargés de désirs et de pestilences rageuses, chez les enfants, extinctions des anciennes lumières; le temps avait disparu dans un fracas coûteux de métaux rares et de corps dilués dans la boue des puits, les idées mouraient chaque jour au profit des aboiements de genres et de postures vérolées, les horizons se hérissaient du pire au nom du bien en parades simiesques, religieuses et haineuses, les écoles s'étouffaient du cynisme des barbiers démagogues, des illettrés crédules et crétins sortaient du tube en braillant des langues primaires; par ailleurs l'art remontait dans la cuvette des cabinets, les artistes psalmodiaient des slogans marqués au fer du vide, de cette vulgarité qui se prenait pour du style et renvoyait au marché à bestiaux, femmes et hommes confondus; on était entrés dans le siècle du roman permanent et de la poésie continue, comme les coulées d'acier en sidérurgie ancienne, la liberté n'était plus qu'un sujet de conversations entre ventres comblés, la sécurité cancanait et poussait le groin dans toutes les couches, c'était bien, c'était inéluctable et porté par des chansons pétrifiées de slogans à deux temps, c'en était trop il était temps pour moi, après cette déjà longue vie, de rejoindre légèrement la nécrologie consolatrice de la disparition.