Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

L’avion dans le ciel, un train dans le paysage: des piqûres dans la constance des lieux. Un homme dans la ville et le minéral se réchauffe.

Ces années-ci, ces années-là, deux façons de conjurer l’absence du temps commun.

Elle s’arrête au milieu de la rue pour téléphoner, une façon d’héroïsme des aveugles.

Vouloir être au seuil de chaque étape et franchir toutes les portes sans ménagement.

La fatigue est une sourdine qui efface lentement ce qui frappe et sonne.

Ce qui étonne et touche plus que la parole, c’est son cours interdit qui va rompre la digue sur laquelle nous sommes.

L’esprit du temps, une façon de dire le commun ; l’esprit de l’espace, une manière de ne rien distinguer.

A hauteur des yeux, les hommes. A hauteur de mains, leur impuissance souvent.

A force d’être clair, la grâce disparaît.

Un ciel mouillé, des pneus qui écrasent la pluie, la lampe allumée au coeur du jour et le temps reprend forme.

Le monde rétrécit dans des images d’enfants gâtés.

Douleur : mot usé par les fausses joies.

Trop habile il ne convainc que les menteurs.

Aimer ne rien comprendre aux hommes par compassion.

Parler: se mettre hors de soi, écrire: retrouver sa place.

Regarder les femmes passer, tête haute, tête basse, certaines de notre bref amour.

Du jardin montent des parfums de jasmin et je tombe lentement dans un vaste chagrin.

En soi des murmures, des bruissements, des phrases soudaines. Il faut clouer tout ça dans la matière de l’écriture.

 

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :