Editions La Taupîne, 2021, Mons, 12 pages , format 14x10 cm.
Liège années 70, on écrit, on publie, on se rencontre, on s’écrit, on se téléphone et Internet n’est pas de notre paysage. Des poètes se découvrent, les plus « expérimentés » et généreux entraînent cette floraison vers des publications artisanales, des lectures publiques, des festivals… Ca bouillonne, ça fulmine parfois dans des lieux tels que le Cirque Divers (1977-1999) la librairie Le Quai en Roture qui accueillent ou organisent des soirées mémorables…Allen Ginsberg lisant « Howl » reste un souvenir précieux… Jacques Izoard (1936-2008) est un animateur infatigable, un mentor pour beaucoup et c’est dans cette configuration de l’époque (Groupe de Liège) où des poètes comme Eugène Savitzkaya Gaspard Hons, Gaétan Lodomez, Roland Counard, Jean-Claude Legros, Jean-Marie Mathoul,…se font connaître grâce, entre autres, à la Revue « Odradek » (Jacques Izoard) et l’Atelier de l’Agneau (Robert Varlez et Françoise Favretto), que Roland Counard et moi créons en 75 les éditions « La soif étanche ». Très vite j’assurerai seul cette aventure à compte éditeur : une vingtaine d’auteurs (dont Jacques Izoard…Frappé de cécité dans sa cité ardente. Liège, Atelier de la Soif étanche, 1980). La diffusion et la distribution restent, comme aujourd’hui, problématiques. Alors, nous nous organisons, nous portons les paquets des uns et des autres. Ce recueil « L’os de la langue perse le mot », né en 1975, alors que j’en suis à mes premières armes, sera publié par La Soif Etanche, puis les Éditions Traboule de Metz…Merci aujourd’hui à Tristan Alleman pour cette …résurrection.