Dans le soleil des guêpes, le monde s’embrouille.
Elle dit d’une enfant qui vient d’écrire un poème: l’élevage est terminé.
Tous ces récits qui viennent et s’écrivent parfaitement loin de la table. A peine assis qu’ils redeviennent étranges et obscurs.
Lire en baissant la tête, la relever pour reprendre souffle et replonger.
Bien sûr, écrire est une question d’enfance mais ne pas écrire?
La mémoire, une façon de se perdre dans le dehors de la vie, aller sur les bords.
Lire les journaux et savoir qu’il n’y a pas de raison.
La lenteur que je prends pour une forme de digestion du temps.
Ecrire: guetter quelqu’un et ne rien pardonner.
Un été gris pour traverser son propre coeur.
Connaître des amitiés féroces qui ne se font que pour se dénouer.
La femme criait si fort dans la cabine téléphonique que toute bonté est morte alentour.
Maquillages et coquetterie sont les marges d’un texte à peine traduit.
Cette façon rude qu’il a de dire oui ou non, un homme déjà sur le départ.
Dans la solitude, voir toutes choses reliées et dans la société perdre les hommes de vue.
Un moineau – un dieu ancien échappé du chaos- se pose et me regarde sans vie, comme les dieux.
Elle est belle et marche sur ses talons : un héron égaré.
Ciel vide, ciel plein et nous avons le langage pour réparer : nuages.