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Les mots de Daniel Simon ne sont ni ronds, ni fermes, ni mous. Ils n'ont pas cette prétention de séduire sous l'oeil complice d'une camarde indulgente. Ce sont des sécateurs impitoyables, balançant des gifles à la volée, tranchant à travers nos visions fanées d'un monde qui sent la "bistouille" et la pelure d'oignon. Ici, on ne s'ébaubit pas, les pieds arqués dans une fontaine de jouvence chlorée. On ne parade pas son triomphe dans les marges floues de livres assourdissants de bruits vulgaires. Non, non, et bien sûr que...
Chez Daniel Simon, le temps se fait dense, anecdotique, chaotiquement simple. Les instants s'enchaînent comme s'ils tombaient du ciel avec un bruit de vaisselle de belle-mère. "Ça vient comme ça / on se relève / et c'est fini.", nous dit-il. Ou encore....au tout début "Rien d'autres / tout est ici / entremêlé encore / avec ce qui ne fut pas un baiser bredouille."
On ne lit pas Daniel Simon, on l'allume dans le gosier. Ça crépite, ça fout le feu aux certitudes, à la langue trop sage. On l'avale en braises, il remonte et traverse la bouche en cramant au passage les mots rince-doigts. Car "Ce n'est pas le rince-doigts qui fait les mains propres ni le baisemain qui fait la tendresse.", comme aurait pu préfacer cet autre frère des mots, Léo Ferré,
Il faut l'avoir dans le ventre, dans les nerfs, dans la gorge râpeuse, pour "s'ensavourer" de ce texte ! et sii pas, sérieusement, retourner au fond du lit avec les "cacheteries" qui font dormir...
A découvrir si on aime le temps, la pluie et la rutilance des mots... et les insomnies, bien-sûr !
Lien : https://dessertdelune.com/li..
Chez Daniel Simon, le temps se fait dense, anecdotique, chaotiquement simple. Les instants s'enchaînent comme s'ils tombaient du ciel avec un bruit de vaisselle de belle-mère. "Ça vient comme ça / on se relève / et c'est fini.", nous dit-il. Ou encore....au tout début "Rien d'autres / tout est ici / entremêlé encore / avec ce qui ne fut pas un baiser bredouille."
On ne lit pas Daniel Simon, on l'allume dans le gosier. Ça crépite, ça fout le feu aux certitudes, à la langue trop sage. On l'avale en braises, il remonte et traverse la bouche en cramant au passage les mots rince-doigts. Car "Ce n'est pas le rince-doigts qui fait les mains propres ni le baisemain qui fait la tendresse.", comme aurait pu préfacer cet autre frère des mots, Léo Ferré,
Il faut l'avoir dans le ventre, dans les nerfs, dans la gorge râpeuse, pour "s'ensavourer" de ce texte ! et sii pas, sérieusement, retourner au fond du lit avec les "cacheteries" qui font dormir...
A découvrir si on aime le temps, la pluie et la rutilance des mots... et les insomnies, bien-sûr !
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