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Il comptait le temps qui lui restait, les vrais, les faux amis, vous savez de qui je parle, disait-il à chacune et chacun sans poing médian, dans un sourire enjoué, peu m'importe votre façon aujourd'hui d'apparaître ou de disparaître dans ma vie, comme ça, comme on le fait avec son coiffeur, un copain de bistrot, une maladie immune, comme ça, sans compter les baisers dispersés, perdus au fond des bassines où les chats perdus vont boire la nuit et, le matin, il comptait ce temps avec une telle précision qu'il se prit au jeu de la fiction.

Tout ca était trop régulier, comme un mauvais scénario, un coup de nuit, un coup de jour etc... Il comprit que le seul épisode vraiment tragique et sans recours possible, c'était ce décompte, sans appui autre que le vide qui faisait table rase.

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