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C’est peu de chose ce vent, la pluie, les nuages qui dévalent dans le coeur des hommes et leur hésitation sur le pas de la porte à franchir la frontière qui les disperse soudain un peu plus en dehors d’eux, ils quittent la chambre ou le salon où ils déposent leurs questions, des choses simples, comment vivre jusqu’à ce soir et que manger ou qui aimer pour tenir jusqu’à l’aube, ils marchent alors tout guillerets d’être portés par une sourdine qui traîne dans les rues et qui ne sera jamais le son de leur étourdissement d’être dans le vent, la pluie et les nuages qui s’éloignent sans qu’ils s’en aperçoivent tout employés qu’il sont à redresser leur corps dans la lumière qui mord l’œil, le front, le peu de peau qu’ils livrent à l’emballement du jour et des hommes qui passent en emportant chacun un morceau de cette joie d’être embrassés par des souffles qui les rendent légers.

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