Ma vie est passée dans le vent et les gares, auto-routes et cafés vite bus dans des gobelets de carton, parfois des haltes, des bras chauds, des voix presqu’inaudibles, des regards perdus, pourquoi suis-je devenu ce point d’arrêt à cet instant, cette vie, en face qui se regarde en moi, souvent de la musique poisseuse, une gale, l’exécration de l’homme, dans cette gare si grande et sale, cela sent toujours le pire des hommes dans les lieux de passage, dans cette gare des familles étalées sur un sol de misère, des poubelles débordent, les passagers passent, des jeunes sur leurs skates et trottinettes, de vieux noirs édentés marmonnent sur les bancs, le commerce, des choses s’achètent, se mangent, se jettent sur les hommes à défaut d’autre chose.