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Les corps et toutes ces choses qui les accompagnent sont là pour nous faire connaître souffrances et jouissances, et c'est déjà beaucoup.
La photographie cherche depuis toujours à saisir les ambiguïtés des travestissements, des dérobades et les merveilles de simulacres que l’artiste tente de mettre en scène.
C'est dans ce jeu sérieux et léger à la fois que l'objectif du photographe hésite souvent. Entre le rôle du metteur en scène et celui du témoin furtif.
François Harray a choisi d'organiser, dans le cadre de ses visions et de ses désirs, la matière plastique, esthétique, ironique et morale de ce divertissement de l'esprit et du corps dans l'éblouissement des lumière orchestrées contre la nuit qui vient.
Je considère François Harray comme un photographe singulièrement précieux et nécessaire.
Ces photos déplient un grand album dans lequel chacune et chacun peut prendre place à la place d'un autre, changer de rôle et s'essayer à de nouvelles figures.
Quelques-unes de ses photos deviendront probablement des classiques, des références, des passages obligés dans le souci de montrer la transmutation des corps et des identités.
Belle exposition mon ami et à bientôt.
Daniel Simon
30 novembre 2017