Le Sauteur de mur

Depuis la Chute du Mur de Berlin et des âmes béates, la spécialité des collectivisé est de dresser des murs pour séparer, grossièrement, les pauvres des moins pauvres et des riches. C'est la "tendance fashion". Je me souviens, en 1989, d'un dîner particulièrement drolatique où la plupart des convives parlaient avec ravissement d'une "nouvelle morale qui allait nous arriver de l'Est".

Je tempêtais pour rappeler que ce serait comme dans toutes les migrations les gens les plus pragmatiques, "adaptés" à n'importe quelle morale pourvu qu'elle soit fructueuse, les plus durs, qui résistent le plus au découragement qui font le "saut" (Les portugais parlent des Brésiliens de cette façon, "ce sont les pires d'entre-nous qui sont partis, donc les plus forts...", les polonais, les roumains, les ....). La maladie du silence qui est le ciment de tout "vivre ensemble" semble-t-il, fait obstruction à toute lecture dialectique de ces questions. Une sorte de schizophrénie articule un discours de rencontre tout en fabriquant des murs. Je pense à "Jurassic park"...
 

Dans les années 80 (avant la Chute du Mur donc), Peter Schneider a publié un lire qui m'a toujours marqué par la force de sa parabole, "Le Sauteur de mur" ("Dans les années 1970 et 1980, la représentation du Mur est devenue plus subtile et intime de part et d’autre. L’ouvrage de Peter Schneider, Der Mauerspringer [Le sauteur de Mur] (Darmstadt, 1982), mettant en scène un personnage largement inspiré de l’écrivain est-allemand Klaus Schlesinger (passé à l’Ouest en 1980, avec autorisation exceptionnelle de pouvoir retourner à l’Est), et le film sorti la même année (Der Mann auf der Mauer [L’homme sur le Mur], RFA, 1982) témoignent de la difficulté de vivre une identité déchirée dans la « ville siamoise ». La porosité du Mur et la schizophrénie sont au cœur de la réflexion.)
http://ehne.fr/…/representations-de-la-gue…/le-mur-de-berlin
https://lesetatsdudesert.wordpress.com/…/peter-schneider-l…/