Il lisait "La gloire du vaurien" de René Ehni

"Il lisait "La gloire du vaurien" de René Ehni et constatait que gloire et vaurien avaient disparu, remplacés par succès, et autres quolibets de la racaille, en bagnoles friquées, langue collée à la langue, regard furieux et courage foutriquet. Il lisait cette histoire de l'Europe mitoyenne et riait jaune de ses échecs. Tout, presque plus encore, avait glissé dans les ombres qui se donnaient des airs bonnasses de selfies d'adieu. Des sourires et des rires pixellises faisaient la manche au pied des borborygmes rudimentaires comme la muzak du temps. Mais dans cet opéra des gueux en nikes à capuche, des femmes fourbissaient des armes d'attention dans les lieux d'attente, de vieillesse, et de soins, des hommes suaient sous le burnous des gilets jaunes du petit matin, ils allaient dans l'indifférence des artistes plumés et des officiants du baragouin. .."