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Des amours naissent d'un regard, d'une ombre bienheureuse réveillée, qu'on portait en soi, à son insu, d'une oblique qui relie un souffle à un autre, d'une gravité qui s'entend résonner en l'autre où vibre un même timbre, la vie parfois donne du temps...
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Parfois on pleure, comme une porte claque sous le vent, le fracas augmente avec les années, on ne sait pourquoi jamais, on pleure, peut-être pour laver un court instant la terre sous nos pieds, pour une femme aimée et perdue, un temps de poussière qui...
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1. Le vent annonce sa venue, se retire devant la pluie, sème ses odeurs de mélancolie que je respire derrière les vitres, c’est peu ce besoin de refuge, c’est si léger parfois, on court, on se met à l’abri, on écoute l’enfance courir dans les allées d’argent,...
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Feu rouge sur le boulevard. Pluie, vent. Elle est si seule à côté de lui, elle pleure et il agite les mains en criant. Il tourne la tête vers moi, me regarde, je le regarde, il retourne à sa dispute. Elle pleure. Il crie. Le feu passe au vert, elle descend...
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Il avait des pensées électriques la lumière derrière lui s'éteignait dans l'ombre il est entré sans craintes au plus noir d'hier se levait le matin le jour numérique crépitait dans le ciel comme une truite jaillit de la lumière et l'emporte au fond de...
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Panne le long de l'autoroute. Seul sur la bande d'arrêt urgence devant le flux. On attend du secours mais un peu plus loin, d'autres pannes et ainsi de suite, dans les deux sens. Les flux ralentissent mais ne s'arrêtent pas. C'est la poussée dans le dos...
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Cet homme était entièrement dans le présent, comme on dit dans la mouise, la merde, le cambouis, la panade. Il floconnait de présent, il se roulait dans les grumeaux du temps, il adhérait au présent comme un pied d'escargot à une feuille de salade sous...
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Premières neiges. Les trottoirs sont encore emballés des flocons de la nuit. Un petit garçon congolais, un voisin, tout emmitouflé d'anorak, de gants et d'écharpe se lance sur la piste. L'avion déploie ses ailes et fièrement roule contre le vent, le gamin...
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Villate Mon cher ami tu dors depuis longtemps tu dors comme un poisson au bout de l’hameçon fatigué de se tordre dans ce qui le portait alors on fait le mort comme les enfants en respirant trop fort pour oublier la ligne Mon cher ami ton sommeil est un...
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