" Il se demandait comment écrire autrement que "bien écrire et rendre le récit naturel et fluide, secoué par-ci par-là d'émotions"...Il apprit a regarder le plafond couché sur son lit, des années durant, le vide apparent d'un plafond et d'un lustre en tissu, un machin marocain qui n'avait jamais franchi la mer, un piège à poussière kitsch, et cet horizon captivant comme un néant de pacotille était devenu la source. Il fermait les yeux et cet abominable naturel du temps des anorexiques disparaissait aussitôt. Il se délivrait des bonnes idées en lisant son plafond à hauteur des petits hommes sans ambition. Et là, dans le sursaut d'un cerveau distrait, des phrases apparaissaient sans la buée facile et écœurante qui recouvrait tant de pages appliquées. L'écriture était débusquée, à lui alors de se mettre au pire, à les saisir calmement pour mieux les étrangler et faire crever ce naturel asthmatique."
(extrait d'un roman en cours )