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Livres congelés, photo de l'auteur.

 
Nous parlions des cinglées et des cinglés du temps, de la confusion, premier effet collatéral de la pandémie, des amnésies volontaires en matière d'histoire, de la culture en sidération permanente avec son langage de promotion du niveau des produits hypermarchés (notez, notez, c'est grotesque), j'évoque Ruy Blas, elle entend ...rue Blaes....ca me semblait parfait, Hugo écrivant Rue Blaes...c'était l'œuvre du temps.
 
"....des livres qui donnent envie de lire et d'écrire..." décidément la presse dite culturelle active le Grand glissement de la littérature vers la pâtisserie, les jouets sexuels, le délitement jouissif pipi popo, l'amusement banal...
 
 
Je lis l'intégrale des Contes de Grimm, quelle joie d'y retrouver la pure violence sans psychologie du care et de la repentance, la cruauté toujours au service d'une vengeance juste et sans soumission au pacte des affairés, des femmes subtilement criminelles et ogresses, des hommes pleutres et vigoureusement comploteurs, une nature, la forêt surtout, magique et périlleuse, aux lisières des cités d'empotés, les enfants comme casse-croûtes protéinés et les animaux annonciateurs du mal qui vient...
 
 

Les Fêtes approchent....Promotion sur les vaccins, le gibier, les noix de Saint-Jacques et maintenant, les identités. C'est meeeerveilleux d'avoir des idées novatrices, durables et émancipatrices, ca ne mange pas de pain les identités, c'est pour celles ze ceux qui cherchent du sens pour faire relation, c'est intelligent, novateur, stimulant, progressiste et ça amuse les journaleux ze cultureux, un produit magnifique de notre temps passé présent et à venir; ca se répète en boucles dans le vide de ces pensées là, ça tue, c'est bête, c'est régressif et médiocre, c'est le temps des cerveaux en jachère....

 

Ces sourires béats d'écrivains ze vaines lorgnant sur leur livre en le tenant sur le nombril, bien bien tenu le livre, est un geste fort signant dans le détail le déclin de la chose littéraire devenue machine éditoriale, navrant et aussi niais que the Voice pour les sourds.

Tout le monde écrit et la littérature cherche des visages sans cette vulgaire gourmandise de soi, des corps empêtrés plus que jouisseurs des ....petits bonheurs etc...des âmes marquées au fer plus qu'à la bienséance des bons sentiments pleurnicheurs et médiocres ; elle travaille le corps des monstres et des salopards en managerie de la servitude, elle vise la plus haute des solitudes, elle devrait être soumise au silence, mais non, elle barbouille le monde, elle se palpe le colon, elle déglutit en bavotant de plaisir.

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